L’opéra
Les Troyens d’Hector Berlioz, produit par La Fura dels Baus et mis en scène par Carlus Padrissa, fut produit à l’origine au Palais des Arts Reina-Sofía de Valence (Espagne) du 31 octobre au 12 novembre 2009, puis présenté avec un grand succès à Varsovie et au Théâtre Marinski de Saint-Pétersbourg le 25 décembre suivant. L’opéra en cinq actes est composé d’accessoires de scène inspirés du détecteur de particules
ATLAS qui est installé sur le Grand collisionneur de hadrons (
LHC) du Conseil européen pour la recherche nucléaire (
CERN). Voici comment Carlus Padrissa décrit le synopsis :
« Les chevaux de Troie sont des virus qui pénètrent dans notre système d’exploitation et détruisent toutes les informations. À partir de cette définition tirée d’Internet, j’ai commencé à imaginer notre vision de Les Troyens, le “Grand Opéra” d’Hector Berlioz de l’Énéide de Virgile. C’est une épopée de plus de cinq heures, qui a une partition exceptionnelle et un scénario très intéressant. La première partie raconte la terrible histoire d’autodestruction d’une civilisation. Le “cheval de Troie” qui apparaît aujourd’hui dans tous les moteurs de recherche Internet est un type de virus informatique qui détruit le système d’exploitation de nos ordinateurs et supprime toutes les informations qu’ils contiennent. Ceci est la définition. Le virus de Troie est en nous et son effet peut avoir des conséquences désastreuses. »
Avec cette production des Troyens, Carlus Padrissa a créé une production visuellement époustouflante. Il y a beaucoup d’effets à la Star Wars dans cette production, qui se termine par Aeneas, lui-même un visiteur d’une autre planète, ne reconnaissant pas le paradis qu’est Carthage et partant pour Mars.